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Étiquette : AWS

Corexpert – Organisme de formation officiel et autorisé par AWS

Corexpert – Organisme de formation officiel et autorisé par AWS

Corexpert, APN (AWS Partner Network) Advanced Consulting Partner et intégrateur AWS depuis 2010, est fier d’annoncer son nouvel agrément en tant que partenaire de formation APN.

Celui-ci reconnaît notre expertise éprouvée et fiable dans la diffusion et animation de formations techniques, en tant que professionnels de l’informatique spécialisés sur le Cloud AWS.

Au travers du programme de partenaire de formation APN, nous transmettrons notre expertise et savoir-faire aux entreprises afin de leur enseigner les meilleures pratiques AWS tout en leur permettant d’échanger en direct avec nos instructeurs AWS agréés. Parmi notre offre de formations, les apprenants pourront notamment retrouver des sessions de préparation aux examens de certification AWS.

Nous fournirons les meilleures ressources d’apprentissage et les connaissances approfondies nécessaires aux entreprises pour l’innovation IT et la construction de leur avenir sur le Cloud AWS. Le contenu de la formation AWS sera basé sur les connaissances natives d’AWS et donnera aux apprenants la possibilité de faire progresser leur carrière au travers du formation certifiante et d’accompagner la transformation de leurs organisations.

 

Un webinar en ligne et gratuit sera organisé le 29 Septembre de 10h à 12h (CEST) sur le thème suivant : AWS Discovery Day – An introduction to AWS.

Merci de vous inscrire sur ce lien : https://go.aws/2FXAytB

Plus d’informations : https://www.corexpert.net/fr/contact/

corexpert-apn-training-partner

Big Data dans le cloud : Data Science as a Service

Big Data dans le cloud : Data Science as a Service

Cas d’utilisation dans la Data Science

Le client, Sanofi, troisième entreprise mondial selon le chiffre d’affaires dans le secteur de la santé, pose la problématique de créer un écosystème applicatif pour traiter et analyser l’arrivée d’un flux constant de données cliniques (essais, données patients, etc…). L’environnement se doit d’être sécurisé du fait du recueillement d’informations sensibles liées au monde médical.

Le besoin est très spécifique et fait partie du domaine du Big Data et de la Data Science.

Cela demande, d’une part, la création d’un data center capable d’assurer le stockage d’une volumétrie en constante augmentation et d’autre part la création d’outils permettant d’analyser les données pour en extraire de la valeur métier.

La donnée en question est acquise régulièrement via des laboratoires et tierces entreprises. Un traitement indispensable d’anonymisation, de formatage, et de compression est nécessaire avant d’être ingéré dans le data center.

En moyenne, on ingère 1 Téraoctet de donnée clinique tous les mois pour être traitée et stockée.

Pour rendre la donnée stockée utile, il faut assurer une haute disponibilité et la rendre requêtable d’une façon flexible, performante et en minimisant les coûts, étant donné qu’il s’agit d’une grande volumétrie de data.

En même temps, il faut assurer la sécurité de la donnée pour garantir la confidentialité du client.

Une fois accessible, une application web donnera accès à cette donnée aux utilisateurs, principalement des Data Scientists (internes ou prestaires du client) pour l’analyser.

L’application doit permettre aux Data Scientists de provisionner en « self-service » des machines virtuelles capables d’exécuter des opérations de statistique, big data et machine learning, exigeantes en termes de puissance de calcul.

On doit de même être capable de tracer les coûts par utilisateur ainsi que les flux de données depuis le data center crée.

Une infrastructure de ce genre et des machines dédiées au Data Science de cette puissance auraient un coût très élevé sur des environnements «on-premise».

Dans le cloud on va pouvoir répondre avec des solutions scalables, en donnant accès à des ressources facturées à l’utilisation avec des architectures à la hauteur des plus grandes exigences de sécurité.

DataLibrary

Data Science as a Service

Data Lake

Pour répondre à la problématique du stockage de la data on propose un data center particulier, AWS Data Lake.

Data Lake est un data center centralisé pour tout type de donnée (structurée ou pas) et accessible à plusieurs services comme AWS Glue, AWS Athena, AWS API Gateway et ce d’une façon performante et enrichissante du point de vue métier.

DataLake.

AWS Service Catalog

Ensuite, pour donner accès aux utilisateurs à la donnée stockée nous faisons appel à AWS Service Catalog. Ce service nous permet de provisionner des machines virtuelles (AWS EC2) pour lesquelles on définit la capacité de calcul (Processeurs, CPU, RAM, débit, …) avec des environnements de travail préchargés : langages (Python et R), librairies et outils définis en amont dans des templates Cloudformation.

Service Catalog nous permet de générer un catalogue de machines, chacune avec un environnement de travail spécifique pour répondre aux différents besoins des utilisateurs.

Pour répondre aux besoins en termes de puissance, on choisit les m5.2xlarge, la toute dernière génération d’instance d’AWS, avec des Processeurs Intel Xeon® Platinum 8175 d’une fréquence maximale de 3,1GHz, 8 processeurs virtuels et 32 Gio de mémoire.Service Catalog.

Le prix d’une machine on premise equivalente est proche de 6000 euros.

Grace au modèle de facturation à l’utilisation, on peut donner accès à ces machines aux utilisateurs à un prix de 0,35€ par heure.

Avec Service Catalog on fait aussi la gouvernance de tous les produits provisionnés. On peut provisionner, terminer, hiberner, réveiller nos machines instanciées, à l’image de notre catalogue de produits, d’une façon rapide et flexible.

Ceci va nous permettre entre autres d’avoir une traçabilité complète des produits, leur durée de vie et donc aussi les coûts générés.

Architecture serverless

Architecture

L’architecture de la partie web utilise les briques classiques AWS d’une « single web page application », stockée dans un Amazon Bucket S3 délivrée par le CDN d’AWS, Amazon Cloudfront.

Pour l’authentification, nous utilisons AWS Cognito, lié au LDAP du client donnant accès aux appels API, créée avec AWS API Gateway.

On utilise la base de données No-SQL, Amazon DynamoDB pour stocker toutes les données nécessaires au fonctionnement de l’application.

L’ensemble de l’exécution du code de la partie backend repose sur AWS Lambda.

Ensuite, Service Catalog sert à provisionner et gérer les machines virtuelles, définies avec AWS CloudFormation.

La donnée clinique, stockée dans AWS Lake Formation, se retrouve dans des Buckets S3 « montés » au sein des machines virtuelles, dans un réseau isolé, afin de protéger l’accessibilité de la donnée.

Le versioning des projets sauvegardés par les utilisateurs et l’installation de librairies sont gérés grâce à des Git et Nexus internes pour garder le réseau fermé et éviter toute fuite de données.

Retour client

Le projet, toujours en cours, avec des nouvelles évolutions, réalisé par trois personnes, a été mis en production en moins de 6 mois. Et selon notre client :

« Travailler dans le cloud nous a permis en temps record de déployer une solution à une problématique interne qui autrement aurait nécessité plus de temps, de budget et des solutions on-premise qui auraient complexifié le projet et obligé à faire un plus grand investissement en termes de ressources. »

Notamment l’accès aux machines virtuelles de telles capacité ou d’autres services plus spécifiques comme l’Intelligence Artificielle, ouvrent les portes à la conception de solutions dans des domaines plus spécialisés.

Amazon Athena ou comment analyser facilement ses données

Amazon Athena ou comment analyser facilement ses données

De nos jours, il est courant d’avoir un nombre très importants de données issus d’applications et de bases de données comme par exemples des logs ou des statistiques. C’est l’analyse et le traitement de ces données qui permettent d’optimiser et de mieux comprendre les usages et d’enrichir en fonctionnalités les produits. AWS propose un large éventail de services concernant les datalakes et les solutions d’analyse de données. Dans cet article, nous allons nous pencher un peu plus sur Amazon Athena, un service managé permettant de facilement analyser des données sur Amazon S3.

En quoi consiste Amazon Athena ?

Amazon Athena est un service permettant d’interroger rapidement des données stockées dans Amazon S3 (d’autres sources seront sans doute supportées plus tard) en utilisant le langage SQL. Le service supporte de nombreux formats de fichier : CSV, JSON, ORC, Apache Parquet et Avro.
Athena est basé sur le moteur Presto 0.172 mais n’en supporte pas toutes les fonctionnalités.

Un des avantages d’Athena est de fonctionner entièrement en serverless : aucun coût d’infrastructure et pas de maintenance à gérer soi-même.
Le service est facturé en fonction du volume de données parcouru par requêtes et plusieurs méthodes existe pour optimiser le coût d’utilisation des services :
Compresser les données ayant vocation à être analysé par Athena.
Partitionner les données horizontalement en utilisant des préfixes dans S3.
Pour des données classées par date, nous pouvons utiliser le préfixe suivant : s3://nom-du-bucket/année/mois/jour/heure/nom-des-fichiers.csv.gzip. Cela permet à Athena de ne pas parcourir tous les fichiers à chaque requête.
• Utiliser des formats de fichier en colonne comme Parquet. De cette manière quand une requête ne porte que sur certaines colonnes, seul le volume de données de ces colonnes est facturé..

Athena n’est pas recommandé pour être un entrepôt de données (data warehouse). Pour ce besoin, il vaut mieux se tourner vers Amazon Redshift pour obtenir des performances et un résultat plus intéressant.
En continuant les comparaisons avec les services Data de AWS, Athena est limité à des requêtes SQL uniquement à la différence de Amazon EMR qui propose d’autres frameworks.

Création d’une table sur Athena

Pour pouvoir requêter des données avec Athena, il faut au préalable créer des tables avec un DDL (Data Definition Langage). Suivant la complexité de la structure de nos champs et le nombre de sources de données, les DDL peuvent vite devenir complexe à rédiger.
Voici un DDL servant à la création d’une simple Table dans Athena :

Utilisation combinée avec AWS Glue

AWS Glue est un service d’ETL (Extract-Transform-Load) mis à disposition par AWS et reposant sur des indexeurs (crawlers).
Le crawler Glue est capable de parcourir et d’analyser automatiquement des sources de données afin d’en déterminer la structure et par la suite de créer des tables dans un catalogue appelé « Glue Data Catalog ». C’est ces catalogues qui sont ensuites accessibles depuis Athena.
En combinant l’utilisation du crawler Glue avec Athena, il est possible d’accéder de manière très rapide à des données déja triées.
Il est possible de planifier de manière périodique l’exécution du crawler Glue afin de réduire les interventions humaines et de faciliter l’accès aux données par le business.

Cas d’usage

Présenté lors de la RE:Invent 2017, ce cas d’usage repose sur S3, Lambda, Glue et bien sûr Athena. L’objectif est d’utiliser Athena afin de faciliter la consultation de backup de base de données.

Use Case Athena.Une base de données est copiée depuis un SGBDR via AWS DMS vers S3. Les fichiers sont sauvegardés au format parquet.
Le dépôt des fichiers dans S3 déclenche l’exécution d’une fonction Lambda qui va lancer le crawler Glue.
Le crawler va parcourir les données afin de mettre à jour le Data Catalog Glue.
Grâce aux catalogues, la base de données et les tables associées à celle-ci sont accessibles directement depuis Athena.

De cette manière, nous avons à disposition un backup accessible sans coût d’infrastructure associé. Seul le volume de données dans S3 et les données parcourues par Athena sont facturés.

Des outils de visualisation tels que Tableau ou Amazon Quicksight peuvent éventuellement être utilisés afin de mettre en places des dashboards.

Vous avez un projet d’entrepots de données ? Des conseils pour optimiser votre architecture existante ? N’hésitez pas à faire appel à nos experts pour vos projets !

DevOps : concepts et base

DevOps : concepts et base

Le DevOps est un mot à la mode en ce moment dans le monde de l’IT mais il est toujours difficile de cerner exactement ce qu’apporte ce concept protéiforme. Nous allons nous pencher un peu plus sur ce (vaste) sujet et aborder les bases de ce qui constitue le DevOps.

Qu’est-ce que le DevOps ?

Vous l’aurez peut-être deviné, DevOps provient de la contraction des mots développement et opérations. Il s’agit d’une approche culturelle et technique reposant sur des principes agiles et visant à renforcer la collaboration entre les équipes métiers, développement, opérations et assurances qualité dans le but de délivrer des logiciels de manière continue. Cette organisation permet à une entreprise de profiter plus rapidement de certaines opportunités de marché et d’avoir un retour client accéléré.

Dans une approche DevOps, les équipes de développement et d’opérations collaborent pleinement et peuvent même fusionner. Ces équipes travaillent ainsi sur tout le cycle de vie des applications comme l’illustre le schéma au dessus.

Il est important de garder à l’esprit qu’une approche DevOps n’est pas uniquement technique : elle est aussi culturelle et relationnelle. Elle repose sur la communication entre tous les services d’une entreprise au-delà des équipes purement techniques (développement et opérations). L’approche DevOps doit ainsi englober les parties prenantes d’un projet tels que : le marketing, la direction et même les clients…

Les bénéfices d’une approche DevOps

La mise en application de l’approche DevOps au sein des équipes et des environnements garantit de nombreux avantages comme la facilité de la maintenance, l’automatisation des tâches ou l’amélioration de la communication inter-équipes.

  • Publications plus rapides et plus légères.
    La publication fréquente de nouvelles versions d’un logiciel va permettre de mettre à disposition les nouvelles fonctionnalités plus rapidement aux client (gain de compétitivité à la clé). Avec des déploiements plus fréquents, ces derniers sont moins importants et posent potentiellement moins de problèmes. La remontée de bugs est également accélérée.
  • L’automatisation, gage de fiabilité
    Une approche DevOps permet un gain non négligeable en termes de sécurité et de fiabilité. Grâce aux processus automatisés, on ne risque plus d’erreurs humaines liées aux tâches manuelles. De nombreux tests et vérifications automatiques sont effectués avant d’arriver à une phase de déploiement qui devient un non-événement.
  • Automatisation & productivité
    Du fait de cette forte automatisation, on bénéficie aussi d’un gain en termes de productivité. On peut profiter de plus de temps pour travailler sur de nouvelles fonctionnalités au lieu d’effectuer des tâches manuelles et lentes de tests, gestion d’infrastructures ou encore de déploiement.
  • Facilitation de la communication interne
    Le DevOps vise aussi à améliorer la collaboration entre les équipes, qu’elles soient techniques ou non. L’objectif de la philosophie DevOps est d’aligner tout le monde sur le même objectif pour éviter les conflits. Par exemple, de nombreux outils de supervisions retranscrivent sous forme de tableau (dashboard) les données et facilitent la compréhension et le suivi par tous.

DevOpsBenefits.

Quelques pratiques de l’approche DevOps

L’automatisation étant au cœur de la philosophie DevOps et de nombreuses pratiques y participent mais ces changements techniques impliquent aussi une organisation différente. Voici quelques grandes pratiques DevOps.

  • Intégration continue
    Méthode de développement logiciel permettant d’intégrer régulièrement chaque changement du code au niveau d’un dépôt de code source (GitLab, Bitbucket). A la suite de cette intégration, des opérations automatisées de build et de tests sont lancés avec le nouveau code source.
  • Livraison et déploiement continue
    Il s’agit de l’extension même de l’intégration continue. En effet, si le processus d’intégration continue permet de tester l’application à chaque changement de manière optimale, on peut se permettre par la suite de préparer un livrable ou bien de carrément déployer l’application quand tous les tests sont au vert et ce de manière automatisée.
  • Infrastructure as Code
    Le concept d’Infrastructure as Code se réfère au fait de décrire son infrastructure sous forme d’un fichier texte (JSON/YAML). L’infrastructure peut alors être gérée comme du code source normal en étant versionnée ou encore passée dans un processus d’intégration ou de déploiement continu.
    Grâce aux API proposés par les différents Cloud providers, l’IaC est désormais accessible grâce à des outils comme Terraform ou AWS Cloudformation (pour ne citer qu’eux) qui prennent en entrée ce fichier respectant une certaine norme puis déploient et configurent l’infrastructure décrite de manière automatisée. Cela permet une forte standardisation, une limitation des risques d’erreurs de configuration mais aussi une reproductibilité grandement simplifiée.
  • Monitoring et feedback
    Dans une démarche DevOps le monitoring aussi bien au niveau de l’application que de l’infrastructure est important pour détecter les problèmes de performances, de sécurité ou encore d’expérience utilisateur.
    Cela constitue la boucle de feedback de la démarche DevOps qui permet de mettre en lumière les problèmes posés par les mises à jour et les potentielles améliorations à apporter. (On peut citer par exemple Grafana, qui a été l’objet d’un article précédemment.)
  • Communication et collaboration renforcées
    Au-delà de la partie technique, comme nous l’avons évoqué en début d’article, une démarche DevOps passe aussi par l’amélioration de la collaboration au sein et entre les équipes techniques (développement, opérationnel) et non techniques (marketing, direction …).
    Le DevOps casse les frontières et implique un partage de l’information entre toutes les parties prenantes à un projet dans le but de garder un objectif commun.

cloudappsdevops

En conclusion

L’approche DevOps apporte de nombreux avantages en termes de productivité, de fiabilité et de maintenance. En facilitant la communication entre les pôles d’une équipe, l’approche DevOps est aussi un facteur de cohésion : grâce à des métriques fiables et communes, un environnement peut être analysé et optimisé par l’ensemble de l’équipe. L’automatisation des processus est important aussi bien en termes d’efficacité que de fiabilité. L’approche DevOps reposant sur les concepts d’agilité, les retours utilisateurs peuvent être intégrés rapidement au sein des solutions déployées.

L’approche DevOps serait donc le saint Graal du monde de l’IT ? Sans doute mais la mise en place des principes DevOps est toujours une gageure quelle que soit la structure. La bonne application des pratiques nécessite des équipes volontaires aussi bien dans la technique (CI/CD et utilisations d’outils IaC) que dans le relationnel (partage de l’information renforcée, amélioration de la communication). Comme souvent, une bonne synchronisation des équipes et l’application de bonnes pratiques sont la base d’un travail efficace.

How-to : Grafana 6 sur AWS avec Docker

How-to : Grafana 6 sur AWS avec Docker

Le maintien d’une infrastructure et l’optimisation des ressources sont des tâches qui nécessitent une vigilance quotidienne et des plateformes comme Grafana, Kibana ou Chronograf sont une pierre angulaire dans la surveillance des systèmes d’information.

Cette supervision est très importante dans un contexte DevOps : une meilleure vision des ressources facilite les prises de décisions, facilite le suivi de performance et permet de réfléchir plus durablement sur l’intérêt d’automatiser les tâches. La bonne mise en place et configuration de ces outils de supervision facilite une notion importante du DevOps : le dialogue entre le Dev et les Ops renforcé par des métriques fiables et partagées.

Nous allons nous pencher sur Grafana et plus spécifiquement la version 6 (une des dernières versions disponibles au moment où nous écrivons cet article). Dans un premier temps, nous aborderons l’intérêt de se baser sur AWS pour établir son outil de monitoring puis nous suivrons pas à pas la mise en place de l’infrastructure proposée.

Grafana est une plateforme open source de visualisation de métriques et de surveillance permettant de réaliser des tableaux de bord et des graphiques. La visualisation des métriques est remontée dès que les données sont disponibles et la plateforme supporte des data sources comme Cloudwatch, Influxdb, Elastichsearch ou Prometheus… Un des avantages de Grafana est aussi sa comptabilité avec plusieurs types d’authentification et ne nécessite donc pas d’utilisateurs IAM à gérer.

Voici quelques avantages à déployer Grafana sur AWS :

• Scalabilité de la base de données
Par défaut Grafana utilise SQLite3 en local mais supporte également MySQL et PostgreSQL. En utilisant Aurora MySql serverless, plus de problème d’évolutivité et le coût est indexé sur l’activité (pay as you go).

• Services managés
Avec des services comme Amazon Aurora ou l’utilisation de Docker avec Amazon ECS et AWS Fargate, plus besoin de gérer la maintenance de base de données ou de cluster ce qui se traduit par un gain de temps considérable.

Notre architecture de test

L’architecture est la suivante : un Application Load Balancer redistribue la charge sur le cluster ECS Fargate qui interroge la base de données Aurora MySQL Serverless.
D’autres services sont appelés afin de superviser (CloudWatch) ou de sécuriser (IAM, Certificate Manager et Route 53).

grafana-architecture

Place à la pratique

Pour ce tutoriel, on part du principe que le compte AWS est opérationnel et que la couche réseau (VPC, Subnets …) a été créée au préalable.

Création de la base de données Aurora MySQL

grafana-auroramysql

Création du cluster ECS

grafana-cluster-ecs

+ Configuration du cluster : création de Task definition Grafana (utilisation du Docker hub pour récupérer l’image Docker)

grafana-taskdefinitionDocker

+ Configuration du cluster : inclure les variables d’environnement qui commence par GRAFANA_DATABASE_*

grafana-databaseconfig

Task Definition ECS Fargate

grafana-fargate

+ Configuration de ECS Fargate : création du Service ECS

grafana-fargate-serviceecs

+ Configuration de ECS Fargate : Configuration du réseau

grafana-reseau

Permettre l’accessibilité de Cloud Watch <> Grafana avec les policies IAM

Ajouter l’IAM Policy (JSON) disponible sur le site de Grafana.

Configuration des data sources pour Grafana

grafana-datasources

Cas d’usage : monitoring le coût de run efficacement
IAM Policy pour avoir l’accès à la facturation :

Un exemple d’un tableau de bord concernant la facturation de services AWS.

grafana-dashboard-billing

Conclusion

Comme vu précédemment, la mise en place d’une plateforme de supervision est une pierre angulaire dans un environnement. Une supervision centralisée, résiliente et capable de croitre selon les besoins peut ne pas être un besoin critique au départ mais s’avère rapidement indispensable. Grâce à AWS, la notion d’agilité est possible grâce au scalling in / out et au paiement à la ressource consommée.

Vous êtes intéressés par le sujet du DevOps ? Notre prochain article à paraitre courant juin, reprends quelques bases sur ce sujet complexe !

Corexpert, way to performance !

Corexpert, way to performance !

Le chef de projet est la personne dans l’entreprise organisant et assurant le bon développement de projet jusqu’à sa réalisation. Son objectif est de superviser les différentes tâches telles que le respect des deadlines, la maîtrise des coûts ou la répartition du travail au sein d’une équipe…

Chez Corexpert, deux chefs de projets pilotent notre équipe de développeurs et d’architectes : Robin présent dans l’entreprise depuis 5 ans et Gaël arrivé dernièrement. Pour nos deux experts, le métier de chef de projet a été un développement professionnel qui s’est greffé à leur ancien poste de développeur.

Gaël a débuté en tant que développeur au sein d’une grande entreprise de construction puis est devenu responsable suivi de production. Aujourd’hui chargé du suivi de l’infrastructure, sa précédente expérience lui a permis d’avoir une vision générale sur le sujet : grâce à son savoir technique, Gaël a rapidement pris ses marques au sein de Corexpert et il supervise de nombreux projets de l’avant-vente à la mise en production.

Avant de devenir chef de projet, Robin a effectué ses 8 premiers mois chez Corexpert, en tant que développeur mobile IOS. Au fur et à mesure, Robin a aménagé son temps entre développement et gestion de projet afin de répondre au mieux aux problématiques clients. Cela fait maintenant trois ans qu’il est chef de projet à plein temps orienté développeur.

Même si Robin et Gaël ont la charge d’équipes à la fois distinctes et complémentaires, rien ne les empêche d’avoir une perspective globale sur l’ensemble des projets en cours qu’ils soient développeurs ou architectes. Les deux pôles sont complémentaires et ceux malgré le fait que les projets ne mobilisent pas les mêmes compétences. Le cœur de la gestion d’un projet reste identique, le but étant de mener à bien le projet et ce dans les temps et avec le budget alloué.

Pour Robin, il est primordial d’avoir des connaissances dans les deux pôles « on a besoin d’avoir des connaissances dans les deux domaines que ce soit de l’infrastructure ou du code. De mettre en commun nos compétences pour arriver à un projet solide et fiable, capable de satisfaire les besoins de nos clients ». Gaël, rejoint l’idée de Robin en ajoutant le fait que le fait de posséder un savoir large permet de se partager plus efficacement les projets afin d’être plus disponible pour le client.

Fonction Chef de Projet

La plateforme leader du cloud, AWS, dispose de nombreux services : le choix du service à mettre en place pour accomplir le projet est souvent matière à réflexion. Pour Robin, la gestion de projet repose sur la complémentarité d’une équipe : « La plateforme AWS dispose d’une multitude de services, l’équipe sait comment les utiliser mais le chef de projet va savoir orienter son équipe sur les meilleurs services en termes de performances et de coûts. » C’est d’autant plus vrai que chaque membre de l’équipe tend à se spécialiser et une bonne organisation des tâches favorise un environnement de travail agréable : le client est assuré d’avoir un expert positionné sur la question et l’expert travaille sur un projet qui l’intéresse.

De plus, avoir été « sur le terrain », permet selon Robin et Gaël, de bénéficier d’une connaissance globale d’AWS et de gagner en réactivité : nul besoin de solliciter les équipes pour certaines questions auxquelles le chef de projet peut répondre sereinement. Les besoins des clients sont plus rapidement cernés et l’offre est adaptée à leurs besoins.

Si vous êtes intéressés à travailler avec les équipes de Corexpert, n’hésitez pas à nous contacter ! Nous saurons vous accompagner dans vos projets de machine Learning, Big Data, migration…

 

Réseau mondial, où centraliser ses données ?

Réseau mondial, où centraliser ses données ?

Introduction

Grâce à ses multiples régions à travers le monde, AWS offre la capacité de créer une infrastructure réseau couvrant la totalité du globe. Dans ce cadre la question de l’emplacement des données se pose : doivent-elles être centralisées dans une région, ou réparties selon les besoins ?
Pour apporter un élément de réponse à cette problématique, nous nous sommes penchés sur les vitesses de transfert de données inter-région. Pour cas d’usage, nous avons pris un environnement Windows avec des utilisateurs travaillant sur des machines pour traiter/manipuler des données de projets hébergées sur un serveur de fichiers.

Un peu de théorie

Lorsque qu’un message est envoyé d’une machine à une autre, il va mettre un certain temps pour parcourir le chemin à travers le réseau. Ce temps est appelé la latence. On peut consulter un tableau des latences entre les régions AWS sur le site www.cloudping.co :

graphique-1

On vous déconseille de transférer des fichiers de São Paulo à Mumbai.

Lors du transfert d’un fichier, plusieurs messages sont échangés entre les machines, notamment à l’initialisation de la connexion puis durant le transfert car le fichier va être découpé en plusieurs messages. Le nombre d’échanges est dépendant du protocole de communication utilisé. Plus il y a d’échanges, plus la latence va impacter le temps total de transfert.

En pratique

Durant nos tests, en plus de comparer les temps de transfert entre les régions, nous avons également voulu voir l’impact de la version de Windows Server du côté de l’hébergeur et de la consommation des données.

Notre protocole de test :

  • Infrastructure réseau répartie sur les régions Oregon, Ireland et Singapore (liaison avec VPC peering)
  • 4 serveurs Windows Server 2008 R2, 2012 R2, 2016 et 2019 par région
  • Fichiers de test : un dossier de 400Mo contenant 210 fichiers allant de 52k à 100Mo
  • Outils de transfert : robocopy

La mise en place de l’infrastructure et les tests ont été automatisés à l’aide des services AWS CloudFormation et AWS System Manager.

Infrastructure réseau :

Infra Reseaux TestQuatre type de Windows Server (2008 / 2012 / 2016 / 2019) dans trois régions AWS distinctes (Oregon / Ireland / Singapore)

Les latences observées entre les régions :

  • Oregon – Ireland : 160 ms
  • Oregon – Singapore : 170 ms
  • Ireland – Singapore : 190 ms

Résultats des transferts :

graphique-2

graphique-3

graphique-4

On peut constater plusieurs points :

  1. Les temps de transfert sont sans commune mesure à l’intérieur d’une même région.
  2. La liaison Oregon-Ireland est plus rapide qu’Oregon-Singapore
  3. Selon la version de Windows Server, on peut avoir près de 50% de temps de chargement en plus.

Conclusion

Malgré la qualité des connexions réseaux, la distance entre les données et les utilisateurs est un facteur primordial pour une expérience de travail optimale. Il faut donc privilégier les courtes distances.

Pour pallier ce problème, nous pouvons nous appuyer sur l’offre End User Computing d’AWS qui fournit des machines de travail au plus près des données : Amazon WorkSpaces et Amazon AppStream 2.0. L’un est un service de desktop streaming et l’autre d’application streaming.

Tous deux sont accessibles par internet depuis le monde entier et utilisent des protocoles sécurisés et optimisés. En les intégrant dans un domaine Active Directory, ils offrent une porte d’entrée sécurisée vers votre système d’information, sans contraintes de mise en place de configuration réseau entre vos utilisateurs ou prestataires externes.

Vous voulez en savoir plus sur les possibilités de déploiement de Amazon WorkSpaces et Amazon AppStream 2.0 ? N’hésitez pas à nous contacter !

Itinéraire d’un projet IA : Automatisation

Itinéraire d’un projet IA : Automatisation

Dans notre article précédent, nous avons vu comment mobiliser les techniques de Deep Learning et Amazon Sagemaker pour établir un modèle de données permettant de distinguer un wafer défectueux d’un wafer de bonne qualité. Nous allons maintenant aborder l’industrialisation et l’automatisation de la solution.

Traitement des images et détection des défauts

Les wafers sont photographiés lorsqu’ils sortent de production. L’équipement, basé sur les lignes de productions, alerte une machine que des images de wafers sont disponibles. Une seconde machine virtuelle va chercher le lot d’images, lui applique un identifiant spécifique et envoie la donnée sur Amazon S3 afin de gérer son traitement.

L’arrivée de nouveaux fichiers sur S3 va déclencher un certain nombre d’actions, toutes orchestrées par le service AWS Step Functions. Ce service de AWS permet de coordonner et d’exécuter des actions dans un ordre spécifique. Chaque action étant strictement définie, il est possible d’obtenir un rapport précis en cas d’erreurs.

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Une action se déclenche uniquement si les conditions et la tâche précédente ont été réalisées sans problème.

  • Pré-traitement de l’image

Cette première action attribue à chaque image un identifiant permettant une rapide indexation des wafers et lui applique des pré-traitements utiles pour la suite du processus.

  • Utilisation de Amazon DynamoDB pour la traçabilité des lots d’images.

Les identifiants de chaque lot d’images sont stockés temporairement dans une base de données NoSQL.

  • Traitement en simultané des images avec le modèle.

Grâce au service AWS Lambda, les images sont confrontées au modèle établi avec Amazon SageMaker. Lambda gère la scalabilité et est serverless (pas de nécessité de gérer soi-même les serveurs où s’exécute le code). En aucun cas cette étape est un goulot d’étranglement grâce à la capacité de déploiement en simultanée de machines temporaires.

  • Détection d’une défaillance possible

Si une anomalie a été détectée, un rapport d’erreur est produit indiquant où sur l’image le défaut est décelé. Grâce à l’indexation de l’étape 1, le lot de wafer imparfait est facilement identifié.

  • Alerte de la fin du traitement

Une fois l’éventuel rapport d’erreur créé, une alerte est envoyée aux équipes en charge.

Avec une fiabilité de l’algorithme de plus de 98%, le résultat obtenu est largement digne de confiance et permet d’engager les opérateurs de Soitec sur des tâches plus sophistiquées et moins répétitives.

Pour conclure, voici les avantages de l’industrialisation du système :

  • Optimisation financière grâce aux services serverless (paiement à la ressource consommée), à un stockage peu cher (S3) et à un environnement reposant sur des services managés (pas de frais externes à l’utilisation du service)
  • Sécurité des informations entre les ressources sur site et le cloud de AWS très importante (segmentation du réseau grâce au VPC, règles de firewall et d’accessibilité précises)
  • Scalabilité très importante du fait des services AWS mobilisés. Le traitement des images n’est pas limité par un seuil maximal et toutes les comparaisons avec le modèle sont faites simultanément quelle que soit la charge.
  • Déploiement facilité grâce à AWS SAM. SAM est une extension de Cloud Formation permettant de déployer des environnements serverless déjà configurés.

Centralisant les ressources sur une seule stack, SAM garantit le bon déploiement de l’infrastructure sur un environnement de production et simplifie la maintenance.

Si vous aussi, comme Soitec, vous souhaitez vous emparer des opportunités qu’offrent le cloud de AWS, n’hésitez pas à nous contacter ! Nous mettrons tout en œuvre pour vos projets de migration, d’optimisation et de développement afin de rendre vos idées une réalité.

Retour sur l’AWS Summit Paris 2019

Retour sur l’AWS Summit Paris 2019

Le mardi 2 avril 2019, Corexpert était présent au Palais des Congrès pour participer à l’AWS Summit Paris 2019. Cette journée consacrée au cloud AWS a permis de rassembler partenaires et public autour des thématiques du cloud et permettre une plus grande accessibilités des acteurs de l’innovation !

La Keynote d’ouverture introduit par Julien Grouès, directeur général d’AWS en France, s’est avérée révélatrice du potentiel du monde numérique français qui prend de l’ampleur au fil des années : 300 participants seulement il y a 7 ans contre plus de 7000 aujourd’hui, 30 témoignages clients et 70 sponsors. Des retours d’expériences de prestigieuses entreprises aux domaines diverses ont accompagné le discours du CEO français d’AWS et marqué l’ouverture de cette journée de collaboration.   

Tout au long de la journée, le dialogue était au rendez-vous. Corexpert et TeamWork ont pu échanger avec le public sur les très nombreuses thématiques et innovations proposées par la plateforme leader du marché. Corexpert a vu son stand accueillir des amateurs intéressés ou plus expérimentés en recherche d’informations complémentaires pour parfaire leur aventure dans le cloud. Jean-Cloud lui même a rencontré un franc succès chez les visiteurs !

PrésentationSoitec

Lors d’une conférence, Corexpert et Teamwork ont partagé, devant un large public, leurs travaux sur l’itinéraire d’un projet IA avec le témoignage de notre client Xavier Michallet, responsable du département Data de Soitec. Les techniques liés à l’IA sont de plus en plus intégrées dans les processus industriels et ouvrent de nombreuses perspectives. Sur des tâches laborieuses ou peu complexes, la mise en place de techniques de machine learning permettent un contrôle qualité optimal et d’engager des ressources sur des tâches plus sophistiquées et à valeurs ajoutées.

Vous pouvez retrouvez plus de détails dans nos articles dédiés à cette présentation : sur la partie Machine Learning du projet et sur la partie industrialisation de la solution.

AWSUserGroup

Ce fut également l’occasion pour les communautés AWS françaises de se réunir autour d’un stand pour échanger et partager leurs connaissances avec les visiteurs du Palais des Congrès. Toujours un moment convivial, les AWS User Groups sont un moyen d’accroitre ses connaissances et de partager des retours d’expérience ou des ateliers autour d’AWS. Vous pouvez trouver facilement un près de chez vous ! Si vous êtes Lyonnais, n’hésitez pas à rejoindre le groupe !

L’AWS Summit Paris 2019 marque aussi le lancement du championnat de course autonome : la DeepRacer League a été animée tout au long de la journée par le commentateur Marc Chavet. La course de DeepRacer League consiste à faire rouler une mini-voiture pilotée grâce au reinforcement learning partie avancée du Machine Learning. L’objectif est de réussir des tours de circuits avec un temps de parcours le plus court possible !

Deux de nos collaborateurs chez Corexpert se sont lancés dans l’aventure dans l’espoir de remporter la AWS DeepRacer Cup avec un succès mitigé. Une victoire à la course permettait de sécuriser un spot pour la grande finale qui aura lieu lors de la Re:invent 2019 aux Etats-Unis.

DeepRacer1

Nous avons également participé à l’AWS GameDay le lundi 1 avril ! Un jour avant le début du AWS Summit Paris, Corexpert et TeamWork étaient présents pour relever le challenge. L’objectif du GameDay est résoudre un problème donné avec des ressources AWS bien définies. Pour cette session, 3 applications devaient être déployées et des points étaient attribués selon le succès ou l’échec des requêtes.
Une attention particulière était portée sur la scalabilité de l’ensemble afin de résister à toutes charges. “Everything fails all the time” dixit le CTO de AWS, Werner Vogels, et une partie de cette problématique se retrouvait dans le projet à mener à bien !

Les équipes devaient en permanence surveiller et vérifier le bon fonctionnement de leur infrastructure mise à mal par un groupe pouvant changer certaines configurations (comme les tables de routage…).
Notre équipe a su démontrer son efficacité : dans le délai de 2h30, Jeremy,
Marouen et Yahya ont su gagner la seconde place du concours pour leur première participation ! 

GameDay

Itinéraire d’un projet d’IA : Machine Learning

Itinéraire d’un projet d’IA : Machine Learning

Soitec est une entreprise française concevant et produisant des matériaux semi-conducteurs utilisés dans de très nombreux équipements électroniques (smartphones, ordinateurs, automobiles…). Fondé en 1992, Soitec emploie un millier de personnes dans le monde, possède des sites industriels en France et intervient sur le marché mondial.

Produit phare de l’entreprise, le wafer est un disque fin semi-conducteur qui sert de support pour des circuits intégrés ou des transistors. La qualité du produit et sa vérification étaient réalisées à la main où chaque lot de wafer était observé afin d’éviter tout produit défectueux.

La volonté d’automatiser le processus de validation et la possibilité de remonter les potentielles anomalies aux équipes ont été l’opportunité de mobiliser certaines innovations portées par le cloud.

Nos experts à Corexpert et à TeamWork ont travaillé de concert pour aboutir à un résultat fiable, performant et économique. Nous avons mobilisé notre savoir-faire et les services d’AWS tels que  Amazon SageMaker, Amazon S3, AWS Step Functions, AWS Lambda et Amazon DynamoDB afin de concilier les ressources sur site et celles présentes dans le cloud.

La détection d’imperfections sur les wafers repose sur un algorithme fiable à plus de 98%, un résultat bien au-delà des attentes fixées par Soitec. Cela est aussi largement supérieur à l’algorithme de traitement d’image classique utilisé jusqu’à présent (qui n’est pas évolutif et demande un calibrage très précis à chaque maintenance de la machine) ou aux résultats d’humains (qui fatiguent vite sur ce poste pénible et laissent passer des défauts).

Ce projet a été présenté durant le AWS Summit Paris 2019 avec la participation de l’entreprise et nous vous proposons deux articles afin d’appréhender le travail effectué. Dans un premier temps, nous nous concentrerons sur la partie Deep Learning et la création du modèle vérifiant l’état du produit. Dans une seconde partie, nous aborderons le côté industrialisation et automatisation de l’infrastructure du projet.

plan-architecture

Plan d’architecture présenté lors du AWS Summit de Paris en 2019

Deep Learning, modèle et fiabilité

L’intérêt de mobiliser les méthodes d’apprentissage automatique est de repérer les anomalies rapidement et de pointer précisément où l’imperfection se situe. Ces techniques permettent de réduire les erreurs sur des tâches laborieuses et ne nécessitent pas de connaissances spécifiques quant au produit.

La gestion des données de référence et le déploiement des modèles d’apprentissage ont été réalisés grâce au service Amazon Sagemaker. SageMaker a la particularité d’être un service managé permettant à tout développeur et spécialiste de créer, modifier et tester des modèles de données. SageMaker prend en charge et optimise les principaux frameworks utilisés dans le Machine Learning tout en permettant d’ajouter ses propres configurations.

Pour obtenir le meilleur résultat, plusieurs modèles sont configurés afin de déterminer lequel est le plus apte à détecter des défauts.

graphique

Ce graphique illustre bien comment un modèle est généré à partir de données brutes. Sagemaker permet de préparer les tâches d’apprentissage (via les notebooks), d’entrainer les modèles (jobs), puis d’étudier les modèles obtenus (models) et enfin de les déployer et d’obtenir une API pour les interroger (endpoint).

Dans un ensemble de données (data set), on sélectionne un panel d’images aléatoirement puis on l’entraine à reconnaitre les wafers conformes à ceux ayant des anomalies. Une intervention humaine peut être intégrée afin de trier les données ambiguës.

En cas de surentrainement, le modèle ne se réfère plus qu’à un produit spécifique et interprète toute déviation comme anomalie. Et à l’inverse, un modèle peu entrainé risque d’accepter des pièces souffrant de défauts mineurs comme des références. Le but est d’arriver à un équilibre entre entrainement (basé sur le data set) et capacité du modèle à déduire les défauts sur une pièce originale.

Une fois le modèle testé et validé, il est temps de le confronter aux lots d’images de wafers sortant des chaînes de production. La vérification est faite via une API créée également à partir de Sagemaker.

En conclusion :

  • Amazon SageMaker est un service managé intégrant un grand nombre de frameworks facilitant la création et les tests de modèles de données.
  • Plusieurs modèles sont créés pour obtenir celui qui est le plus apte à reconnaitre les erreurs.
  • Il est toujours possible d’enrichir le modèle grâce à l’ajout de données sur le data set.
  • La vérification entre le modèle et les images à vérifier se fait facilement grâce à une API.

Nous avons terminé sur la partie machine learning du projet, nous verrons dans un prochain article comment l’automatisation de la solution a été mise en place !